jeudi 26 mars 2015

Architecte naval ou rien.

Pourquoi un architecte ?


Avant de commencer de construire il vous faudra des plans pour la construction amateur. Plusieurs options s'offrent à vous à ce niveau. On part du fait que vous savez quel type et taille de navire correspond à votre programme:
  •   Vous pouvez acheter des plans existant d'unité ayant fait leurs preuves. Vous pouvez acheter ces plans pour la construction amateur directement chez l'architecte naval ou chez le concepteur ou même d'occasion. Par exemple si vous décidez d'acheter les plans du Tiki 46 de "Wharram" (http://wharram.com/site/), vous recevrez un dossier contenant les plans (plan de formes, d'aménagement...etc) , les étapes d’exécution et de constructions sont détaillées . Vous trouverez aussi les quantités, types et gabarits des matériaux. Tout cela est accompagné d'un petit livret pour vous expliquer les bases du travail du bois. Dans l'exemple du tiki 46 , le dossier vous reviendra approximativement 2500€.
  • Vous pouvez aussi aller chez l'architecte avec toutes vos idées sous les bras et concevoir avec lui l'unité de vos rêves. Cette procédure est toute fois plus coûteuse.



Dans le cadre d'une construction amateur, cette étape est très importante car elle est garante de sérénité pour la suite. La coque dessinée par un architecte naval sera conçue pour répondre à des contraintes précises correspondant a votre programme de navigation: redressement, solidité, vitesse...


Les catégories de navigation et la construction amateur.

La division 240 définie quatre catégories de conception: deux hauturières (A et B) et deux pour les eaux plus clémentes (C et D) .
Cependant, le domaine d’application de la construction amateur est limité aux bateaux de catégories de conception C ou D, conformément à la nouvelle réglementation française. Si à la fin de votre construction amateur vous souhaitez passer votre navire en catégorie A ou B vous devrez le faire certifier par un organisme d'homologation (Veritas par exemple). Si l'architecte a conçu le navire dans cet optique, il n'y aura pas de problème pour obtenir votre catégorie. Dans le cas contraire vous risquez d'y laisser des plumes ce qui nous est arrivé soit dit en passant.( voir plus bas).

Pourquoi vouloir une catégorie A

Si vous avez un programme précis par exemple des transocéaniques, il est dans votre intérêt que votre navire soit enregistré dans la bonne catégorie (A). Les assureurs seront plus enclins à vous couvrir pour votre voyage. A l'issue des 5 ans de réserve, vous pourrez vendre votre voilier en arguant une conception A.
Si vous laissez votre navire en catégorie C, vous pourrez tout de même l'emmener à l'autre bout du monde à vos risques et périls (dès lors que les exigences d'armement hauturier auront été remplies).

Comment cela se passe ?

Dans un premier temps, vous prenez rendez-vous avec un organisme certifié par l'état (il y en a 2 en France à ma connaissance). Après que vous leur ayez fait un gros chèque et que vous ayez envoyé les données techniques de votre navire, un agent de l'organisme que vous avez choisi se déplace sur le bateau pour effectuer le test de stabilité.

Dans notre cas :

Dans notre cas, nous avons construit notre voilier à l'étranger hors de l'Europe, sur la base de plans qui nous avaient été garantit pour la catégorie A. C'était peut être le cas en 1970, mais aujourd-hui les critères de stabilité ont été revu à la hausse et donc nous n'avons pas eut notre certification. Nous n'étions pas assez renseigné.

En pratique :

Nous avons donc pris contact avec un organisme Français qui possède une antenne au Chili . L'organisme en question a mandaté le personnel local pour faire les relevés de stabilité.

Ces relevés ont été effectué à l'aide d'un pendule à bain d'huile que nous avons du fournir (c'est la moindre des choses à ce prix là). Le pendule est fixé au mat et vient plonger dans le bain d'huile situé plus bas. Le pendule est constitué d'un leste et d'un câble peu ou pas sensible à l'élongation.

Puis  nous avons rempli de gros bidons avec des quantité d'eau précise afin d'en connaitre le poids. Nous avons commencé à étalonner le pendule en repartissant équitablement les bidons sur chaque bord.

Puis nous les avons tous déplacé vers bâbord et inversement vers tribord en relevant a chaque fois l'angle de gîte pour chaque bidon déplacé. Ces mesures doivent être effectué par mer calme et sans vent sous risque de fausser le résultat qui ne me paraît déjà pas très précis.

Les mesures ont ensuite été envoyée en France pour être compilées et vérifier si les paramètres concordent avec les normes. Voir un extrait du rapport ci dessous.


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